Notre Histoire
Découvrez ici quelques éléments sur le passé de nos maisons de repos, de notre hôpital psychiatrique, de notre intercommunale et de la grande dame qui lui a donné son nom...
Bouzanton : un orphelinat devenu maison de repos
Parmi les services de l’Intercommunale Gabrielle Passelecq, celui qui a la plus longue histoire est probablement la Bonne Maison de Bouzanton (BMB).
C’est en 1562 que Louise de Bouzanton acquiert l’Hôtel de Bavière pour y loger les pauvres orphelins de Mons. Elle la gère elle-même jusqu’à sa mort en 1593 puis la confie à Messieurs les Echevins de la ville de Mons ou leurs délégués. La maison reste un orphelinat jusqu’au 31/12/1925.
En 1902, non loin de l’Hôtel de Bavière, un home est construit grâce au legs d’Henri Glépin.
En 1926, la BMB devient un hospice pour vieillards valides et invalides.
Au milieu du siècle, le home Glépin et la BMB sont donc deux des quatre hospices gérés par la Commission d’Assistance Publique (CAP). Ils hébergent respectivement 31 ménages et 117 vieillards.
En 1960, la CAP décide de construire une nouvelle BMB comptant 154 lits. Le projet sera finalement scindé en deux: on construira 83 lits sur le terrain des hospices (BMB actuelle) et une centaine sur celui de l’hôpital.
En 1970 est inauguré le nouveau home à la rue Achille Legrand, juste entre l’ancien Hôtel de Bavière et l’ancien hospice Glépin.
L’ancien Hôtel de Bavière et l’ancien Hospice Glépin hébergent aujourd’hui le siège du CPAS de Mons.
Le Chêne aux Haies, ancien « asile d’aliénées »
En 1860, la Commission des Hospices de la Ville de Mons décide de construire un établissement destiné à héberger des femmes atteintes d'affections mentales. Le lieu choisi se situe sur les hauteurs, au Nord-Est de la ville.
En 1866, la construction est achevée et les premières aliénées prennent possession des lieux. Le nombre de personnes pouvant être admises dans l'établissement est fixé à 170. Des quartiers distincts sont créés afin de répartir les pensionnaires.
En 1873, la charge financière devenant trop lourde à supporter par la Ville de Mons, le Ministère de la Justice reprend, au nom de l'Etat, la propriété et la gestion de l'asile. Le même Ministre confie alors la desserte de l'hôpital à la Congrégation religieuse des Sœurs de la Charité. Celle-ci, pour un prix déterminé par jour et par malade, assure la surveillance, les soins infirmiers et fournit la nourriture, les vêtements, la literie... La Direction est confiée à un médecin, fonctionnaire nommé par le Ministre. A cette époque, l'Asile vit pratiquement en autarcie, comme dans de nombreux établissements semblables en Belgique et en France. Une ferme est installée et les patientes fournissent la main d'œuvre nécessaire. Une école de garde-malades et d'infirmières y est également créée. Le vote de la loi de Défense sociale en 1930 a permis la création d'une section fermée pour l'accueil de 30 internées.
Au 31 décembre 1937, l'Asile pour femmes aliénées de Mons compte plus de 550 pensionnaires. L'Asile, appelé entre-temps "Etablissement de l'Etat pour Malades mentales" est transféré en 1948 du Ministère de la Justice au Ministère de la Santé publique. Il prend alors le nom d'Hôpital psychiatrique de l'Etat. Tout au long de ces transferts, les conventions avec la Congrégation des Sœurs de la Charité sont revues, modifiées, complétées. La Congrégation crée une ASBL d'Aide à l'Hôpital psychiatrique de Mons, afin de pouvoir recruter le personnel nécessaire pour remplir sa mission.
Entre 1983 et 1995, notre hôpital psychiatrique est transféré à la Communauté française et ensuite à la Région wallonne. Enfin, conscient de la nécessité d'assurer une gestion de proximité permettant à ces hôpitaux d'occuper une place privilégiée dans le domaine de la psychiatrie en constante évolution, le Gouvernement wallon institue, au 1er janvier 1996, les hôpitaux en organismes d'intérêt public dotés de la personnalité juridique. Notre hôpital prend dès lors l'appellation de Centre Hospitalier Psychiatrique (CHP) Chêne aux Haies.
L’année 2010 marque le début officiel de l'article 107 de la loi sur les hôpitaux ; qui concerne une étape de la réforme des soins en santé mentale prônant une organisation des soins centrés sur les besoins des usagers pris en considération dans leur milieu de vie. Le projet 107 permet de réallouer une partie des moyens financiers, humains... existants dans les hôpitaux pour les réorienter vers une nouvelle forme de prise en charge. Depuis lors, l’offre de soins n’a cessé d’évoluer pour répondre aux besoins croissants de santé mentale de la population.
Au Bois d’Havré : une cure d’air devient sanatorium puis maison de repos
Pendant la Grande Guerre, la dénutrition entraîne une augmentation des cas de tuberculose.
Le Comité National de Secours et d’Alimentation apporte son soutien financier à la Ligue Nationale contre la Tuberculose. Plusieurs cures d’air sont construites en Hainaut. C’est le cas en 1916 de celle du Bois d’Havré. Elle accueille 125 malades dont deux enfants.
En 1957, la Cure d’air est remplacée par le Sanatorium d’Havré, un bâtiment moderne disposant de 144 lits et d’une grande terrasse au dernier étage. Il devient en 1977 un hôpital gériatrique avant de se convertir en maison de repos et de soins. Ce bâtiment est démoli en 2015, faisant place à l’actuelle Résidence du Bois d’Havré.
La création et l’évolution de l’intercommunale
Notre intercommunale a été créée au début des années 1990. Elle réunit alors, sous le nom d’Ambroise Paré, l’ancien hôpital Saint-Georges et les lits de gériatrie et de revalidation situés à l’ancien sanatorium du Bois d’Havré. Par la suite, la maison de repos d’Havré quittera l’intercommunale pour être gérée par le CPAS de Mons.
En 2009, le CHP Chêne aux Haies et le CHU Ambroise Paré unissent leurs destinées suite à un décret adopté par le Parlement wallon. On ne parle alors plus d’intercommunale Ambroise Paré mais de Centre Hospitalier Universitaire et Psychiatrique de Mons-Borinage : l’intercommunale CHUPMB.
En 2021, le CHUPMB accueille de nouveaux services : 2 maisons de repos et de soins, des services d’aides à domicile (ACASA et Télé Assistance) et 5 crèches. La résidence du Bois d’Havré fait donc son retour au sein de l’intercommunale !
En 2023, les hôpitaux du Groupe Jolimont et le CHU Ambroise Paré s’unissent pour créer les CHU HELORA. A cette occasion, l’hôpital général quitte notre structure.
Nous ne nous appellerons plus « CHUPMB » mais Intercommunale Gabrielle Passelecq.
En hommage à une grande infirmière
Pour comprendre pourquoi nous avons adopté ce nom, consultez la biographie de Gabrielle Passelecq.